C’est bien connu, en Normandie il “fait beau plusieurs fois par jour”, et les nuages présents dimanche midi dans le ciel de Coutances n’étaient pas de bon augure… La pluie a bien tenté sa chance en début d’après-midi, mais une fois de plus, c’est le soleil qui a gagné la partie. Peut-être, comme l’a suggéré un des musiciens d’Opsa Dehéli, grâce aux musiciens béninois du Gangbé Brass Band ? Petit retour en images sur un dimanche en fanfares haut en couleurs : vert pour le Gangbé Brass Band, noir pour Mukasamuka, violet pour Samb’Arts, et multicolore pour Opsa Dehëli !
Sous le chapiteau du Magic Mirrors, la fête est lancée par Fanfara Station, une formation présentée comme “North African Elettro Brass Dance Party” : tout un programme ! Le trio mêle le chant et les rythmes du Maghreb du tunisien Marzouk Mejri aux cuivres (trompette et trombone) de l’américain Charles Ferris, le tout porté par la pulsation électro de l’italien Ghiaccioli e Branzini, dans une bonne humeur communicative :
Avec le Gangbé Brass Band, c’est l’Afrique qui s’invite sous les pommiers. Inspiré par Fela Kuti, le groupe propulse une musique puissante entre Bénin, jazz New Orleans et funk. “Gangbé” signifie “son du métal”, c’est le métal des cuivres, associé aux percussions traditionnelles :
On passe de l’Afrique à la Loire avec le groupe Mukasamuka, dont le répertoire est constitué de compositions de la violoniste Marion de la Bretèque, riches d’influences variées, de l’Inde au Maghreb en passant par Bali… Une musique autant à écouter qu’à danser :
Les musiciens de Samb’Art nous entrainent au carnaval au rythme des sambas : batucada de Rio, samba reggae de Bahia, samba funk ou samba rap de Saõ Paulo. Un seul mot d’ordre : percussions, percussions et encore percussions. À noter, on peut dire la samba ou le samba : le mot est masculin en brésilien, et en France on l’utilise habituellement au féminin en évoquant la danse, tandis que le masculin correspondrait plutôt au genre musical.
Les fanfares se distinguent souvent par un style particulier, un genre musical précis, une origine géographique définie. Avec Opsa Dehëli, c’est différent, ils se définissent par une ouverture tous azimuts : de l’Europe à l’Amérique latine, ils nous font voyager dans un climat euphorique et l’on se laisse entrainer par leur énergie débordante :
Texte et photos : Stéphane Barthod