Vincent Courtois est un des grands habitués du festival : on a pu l’écouter en 1997 en duo avec Pascal Vignon, en 2000, il nous proposait un triple trio ainsi que son quintet Orange, on l’a entendu également aux côtés de Rabih Abou Khalil (2001), Louis Sclavis (2002, 2007), Yves Robert (2003) ou encore en trio avec Robin Fincker et Daniel Erdmann (2018).

Toujours créatif, porté par une réelle soif d’aventures, il nous revient aujourd’hui avec une proposition intéressante : une musique de film… sans film. Il avait envie depuis longtemps d’écrire pour un ciné-concert lorsqu’à Brest, il y a quelques temps, il découvre les films de Jean Epstein, notamment ce Finis terrae tourné à Ouessant en 1929, pour lequel il décide de composer la musique que l’on écoute cet après-midi et qu’il a déjà présentée en ciné-concert. Il nous en offre aujourd’hui une version sans images : aux spectateurs d’inventer celles-ci à partir de la partition, riche et évocatrice, du violoncelliste. Dès les premières notes de l’archet sur les cordes, le climat s’installe et l’on se laisse aller à rêver. Bien sûr, on sait qu’il s’agit ici de Bretagne, et des images s’imposent naturellement à l’esprit : la mer, les bateaux, les côtes rocheuses… Mais on peut se laisser également glisser vers d’autres contrées. Ainsi, le jeu percussif qui accompagne ce premier titre peut évoquer aux connaisseurs de Peter Gabriel le tempo lancinant du titre Biko, ce qui nous éloigne assez fortement, il faut l’avouer, des paysages finistériens… Des tensions s’installent entre les instruments, la musique se fait par moments plus sombre, tendue, inquiétante, on perçoit une possible violence : celle des éléments ? Des hommes ?… Il est plaisant pour chacun d’imaginer ici sa propre histoire, certains passages nous ramenant également vers les musiques traditionnelles. Les titres s’enchainent sans coupures, en une suite continue, jusqu’à l’intervention du violoncelliste dans la dernière partie du concert, qui nous présente l’extrait suivant, un moment clé du
film où deux personnages sont en haut du phare d’Ouessant avec, je cite, « des vues absolument incroyables ».

Un concert inspirant, qui donne par ailleurs envie de découvrir les images du film de Jean Epstein.

Texte et photos : Stéphane Barthod

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