Art poétique, de Paul Verlaine, commence ainsi :
“De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.”

Raphaël Imbert, lui, nous propose ce soir d’associer musique et poésie. Au cours du concert, on croisera Fauré et Ferré, Baudelaire, Brel et Nina Simone… Le quintet “Poetic Ways” est né en novembre 2021, à l’occasion du bicentenaire du Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille, d’un concert impromptu donné sur France Musique. 

Le titre joué en ouverture est un spiritual qui sonne ici comme un hymne, dégageant une émotion intense, porté par la voix magnifique de Celia Kameni et le soprano subtil de Raphaël Imbert. Du soprano, on passe au ténor, dont le saxophoniste tire un son absolument superbe, pour une reprise de L’albatros de Baudelaire mis en musique par Léo Ferré, interprété avec beaucoup de profondeur. On revient ensuite aux sources de la musique noire américaine avec Little Liza Jane, un work song blues folk parmi les plus anciens documentés, que l’on connait notamment par la version qu’en a donnée Nina Simone. Nina Simone qui a également interprété Black is The Color, à l’origine une ballade écossaise du XVIIe siècle devenue un folksong des Appalaches, dont la reprise de ce soir donne l’occasion à Raphaël Imbert de nous offrir un solo lyrique et puissant, dans un esprit très coltranien. La soirée se poursuit dans cette alternance entre musique noire américaine et poésie française avec La mort des amants, toute en nuances et en émotions subtiles, puis When I Was a Young Girl, l’histoire tragique d’une jeune femme qui a eu une vie de débauche, que Celia Kameni reprend ici a cappella, sans micro. Un autre poème de Baudelaire, Chant d’automne mis en musique par Gabriel Fauré, inspire à Pierre-François Blanchard une longue et belle improvisation, riche en couleurs et harmonies, et le concert s’achève avec Ain’t Got No, I Got Life, une fusion de deux titres de la comédie musicale Hair dont Nina Simone a fait hymne pour la fierté des noirs américains et le combat pour les droits civiques, suivi en rappel par Les marquises de Jacques Brel.

Une soirée d’une grande intensité, chargée d’émotions. De la poésie ET de la musique avant toute chose !

Texte et photos : Stéphane Barthod

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